2015
Je travaille l’ardoise depuis les années 80. La noire de Martelange, la violette veinée de vert de Fumay, la grise d’Anjou.
Pour animer le noir de la pierre, j’ai recours à des baguettes de laiton pour souligner les lignes de la forme et renforcer la solidité de la matière et de l’assemblage. C’est doré, facile à polir… et ça permet de faire des bijoux facile à porter à des prix abordables…
Me prenant au jeu, j’ai rapidement perfectionné une technique toute personnelle qui tient plus de l’ébénisterie que de la couverture de bâtiments…
L’idée du « bijou de col » vient de la constatation de la rareté de l’offre de bijoux masculins et de l’envie de trouver quelque chose d’autre n’ayant pas encore été fait…  et  puis, la couleur de l’ardoise est si facile à assortir…
Monté sur un élastique réglable, comme un nœud papillon classique, les passants en contact avec le col de la chemise sont en inox.
C’est solide et confortable : à peine le poids d’une petite cuiller.
 
La création est un jeu qui comporte une part de sérieux : nous connaisons tous bien d’autres façons de s’amuser ou de perdre son temps sans faire autant de bruits et de poussières ! Mais ce « plaisir du jeu » est celui qui vient après l’apprentissage, une fois maîtrisées les règles que l’on s’est inventées. Ainsi, pour continuer à m’amuser le plus longtemps possible, la première règle a été que chaque pièce soit unique.
 
Cette production de bijoux de col ne peut être qualifiée de monomanie car je me suis aussi amusé à fabriquer des boutons, des pendentifs, des broches et même des objets « simplement » décoratifs.
 
Ayant la chance de gagner honnêtement ma vie en m’amusant, la « sur- »production de bijoux de col n’a heureusement jamais été un objectif prioritaire, mais, comme en plus de m’amuser avec mes doigts, j’ai même rencontré des clients pour en porter.
Bijou de col / Nœud de papillon
Ardoise de Martelange, laiton, acier inox. 105 x 25 x 9 mm. 25g.
Michel Jedwab
 
Né le 27 octobre 1949
1968 > 1972
École Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Visuels à Bruxelles (La Cambre).
Atelier de Communication visuelle 
1972 > 1976
Assistant, puis directeur artistique (diverses agences de pub).
1976
En association avec Nancy Van Doosselaere : typographes et graphistes indépendants (<http://www.binomedesign.be).
1980
Création de premiers bijoux en ardoise : pendentifs, broches, boutons, objets
1990
Puisque tout le monde fait des bijoux féminins, pourquoi ne pas inventer quelquechose pour les hommes ? Premiers nœuds-papillon en pierre polie…
2013
Reçu comme membre associé au WCC-BF 
http://www.wcc-bf.org/membre/jedwab-michel-0
 
+ Création et gestion du Musée de la Superstition
Les pièces du Musée sont de « modestes petits machins », sans valeur vénale mais présentant un minimum de valeur esthétique.
Chacune est accompagnée d’un texte court qui décrit la superstition qui s’y attache. Bien décalée par rapport à la réalité et contenant toujours des indices suffisants pour que ceux qui auraient eu envie d’y croire n’aient qu’à s’en prendre à eux-même avec humour.
De nombreuses pièces du Musée de la Superstion ont déjà été publiées sous forme de cartes postales.
Visite : <http://binomedesign.be/superstition/index.html>
 
+ Livres :
• Family Shops
Photos : Paolo Pellizzari / Textes : Michel Jedwab.
Éd. 5 continents, Milan, 2006. Fr, En, It.
De Kyoto à La Paz en passant par Addis-Abeba, un tour du monde des "commerçants du coin" en photos panoramiques, suivant un carnet de voyage décrivant les rencontres au fil d’un beau livre…
 
• Immographie Bruxelloise
Concept, textes, photos et mise en page : Michel Jedwab.
Éd. CIVA, Bruxelles. 2009. Fr.
L’épigraphie étudie les inscriptions « sérieuses » gravées sur la pierre des frontons des monuments. Le néologisme immographie désigne celles, moins solennelles, présentes sur presque toutes les façades : les signatures des architectes. Témoins de l’évolution parallèle des styles d’écriture et d’architecture.
Complété d’un survol de l’histoire de l’écriture en rapport avec l’épigraphie, ce livre présente plus de 400 photos d’immographies et de leur façade.
Entre typographie et architecture, une promenade originale au fil d’un siècle de construction dans Bruxelles.
 
+ Artisanat. Bijoux.
Créer des objets uniques et aussi utiles que ceux qui essayent de rendre la vie plus douce, plus agréable ou plus jolie.
Enthousiaste à l’arrivée des techniques numériques, mais, formé au temps des crayons et des pinceaux, j’ai toujours aimé la matière : la toucher, la façonner.
De la feuille de papier blanc à la feuille d’ardoise moins éphémère, un petit pas de côté a suffi : la rencontre eut lieu dans les années 80 sur le chantier de restauration d’une demeure historique : j’ai « emporté » une ardoise d’Anjou parce que je trouvais superbe ce beau rectangle gris foncé avec des petites inclusions de cuivre pointillant la surface dure et douce…  (Pour la suite, l’acquisition de la matière première se fit de façon plus honnête et conviviale).
Jeune marié à l’esprit pratique, ma première idée fut de me servir de l’ardoise pour créer des bijoux pour ma femme.
Et rapidement, d’autres en ont voulu aussi…
M’étant fixé pour objectif de ne jamais refaire deux fois la même pièce et de m’efforcer d’obtenir une finition irréprochable, je n’ai heureusement jamais dû envisager de pouvoir gagner ma vie avec cette seule activité.
“On ne rencontre que ceux qu’on a déjà rencontrés.”
Roland Topor
M I C H E L    J E D W A B
Contact :
Pascale Loiseau
Rue de Tournai, 49
à 7620 Hollain (Brunehaut)
Belgique
(0)478 45 65 92
Avec la collaboration de :
Les éditions
Les déjeuners sur l'herbe
asbl
 
A R T I S T E S 
Photo © Iris
à emporter
Art contemporain de petit format
Contact : Pascale Loiseau
49, rue de Tournai
7620 HOLLAIN (Brunehaut)
Belgique
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